Environnement • 16 janvier 2025
Ces animaux qui hibernent dans les montagnes Françaises
Quand l’hiver s’installe sur les sommets enneigés et que les températures plongent, la nature semble entrer en sommeil. Mais sous la neige, dans les tanières et les terriers, certains animaux déploient des stratégies incroyables pour survivre : l’hibernation. Plongeons ensemble dans cet état fascinant et découvrons les champions de l’hibernation en montagne.
L’hibernation, un super pouvoir de survie
Imaginez que vous puissiez dormir tout l’hiver sans ressentir la faim ni le froid. C’est exactement ce que font certains animaux grâce à l’hibernation ! Ce processus permet de ralentir leur métabolisme à l’extrême : leur température corporelle chute, leur rythme cardiaque diminue drastiquement, et leur consommation d’énergie devient minimale. Tout cela leur permet de traverser les mois les plus durs sans avoir besoin de se nourrir.
Trois animaux emblématiques des montagnes françaises excellent dans cet art : l’ours, la marmotte et le loir.
L’ours brun, roi des tanières
Dans les Pyrénées, l’ours brun (Ursus arctos) prépare soigneusement sa tanière avant l’hiver, qu’il tapisse de feuilles et de mousse pour un maximum de confort. Contrairement à ce que l’on croit, il ne tombe pas dans une hibernation totale mais dans un état de torpeur. Son rythme cardiaque passe de 40 à 8 battements par minute, et il peut perdre jusqu’à 30 % de son poids corporel. Pendant ces mois froids, il reste à l’abri, dormant la majeure partie du temps mais capable de se réveiller si besoin. Une stratégie parfaite pour affronter l’hiver sans manquer de ressources.
La marmotte alpine, star des Alpes
Si vous avez déjà entendu siffler une marmotte lors d’une randonnée, sachez qu’elle prépare activement son hibernation pendant les beaux jours. La marmotte alpine (Marmota marmota) accumule des réserves de graisse et creuse un terrier bien isolé. Une fois l’hiver venu, elle s’y installe en famille pour hiberner ensemble, partageant leur chaleur corporelle. Leur métabolisme se met en mode « économie d’énergie » : leur température corporelle peut descendre à 3 °C et leur cœur bat à peine cinq fois par minute. Ce repos collectif dure jusqu’au retour du printemps.
Le loir gris, un as du sommeil prolongé
Le loir gris (Glis glis) est un petit dormeur professionnel. Cet adorable rongeur se prépare lui aussi avant l’hiver, en grignotant des fruits et des graines pour accumuler des réserves de graisse. Lorsque le froid arrive, il trouve refuge dans des cavités d’arbres ou des terriers, où il entre dans une profonde hibernation. Pendant près de six mois, son cœur bat au ralenti et il respire à peine. Cette stratégie lui permet de traverser les mois glacés sans soucis.
L’hibernation, une leçon d’adaptation
Ces animaux prouvent que la nature regorge d’ingéniosité. Que ce soit dans une tanière bien douillette, un terrier en famille ou un arbre creux, l’hibernation est une réponse brillante aux défis hivernaux. Alors, la prochaine fois que vous arpenterez les montagnes enneigées, pensez à ces incroyables dormeurs, bien cachés sous vos pieds ou dans les forêts alentours.